Comme Renato, j'ouvre un nouveau post SI JE VEUX et QUAND JE VEUX !
«Adieu, Papa Noël (adieu, chez nous, ça veut dire «bonjour»).
Adieu, Papa Noël , qué mé dis ? Bien ou bien ? Pasque ma foi, ici, à la Bastidaine, c’est tout sauf l'emboucanade. Bien sûr y’a galère en ville, y’a un moulon de gens dans une misère inimaginable, peuchère. Et puis, entre l’OM, les travaux du tramway, les bouchons monstres où dégun ne peut plus bouger dans les rues de Marseille, le oaï politique et les rues couvertes de bordilles, Marseille, c’est pas vraiment le pays merveilleux des lutins. (mais Grenoble non plus, Vaï)
Non, ne vas pas rouméguer, ne vas pas marronner après les moutons, pasqu’en plus j’imagine que tu dois être en train de t’escagasser à préparer tout ce qu’il faut, à gansailler ces mouligas de lutins pour qu’ils se bougent le tafanàri, et même à préparer ton costume, parce que tu vas descendre habillé comme un tchapacan ; je sais que tous les 24 décembre tu donnes un coup de pied dans l’armoire à glace et tu t’habilles trop méchamment.
Bon, alors je vais pas te mettre la tête grosse comme une cougourde, ni faire la viole avec toutes mes paroles, mais il faut quand même que je t’explique. On a fait une sortie de Noël trop méchante ! On s'est mangé le Gibaou pour aller le taquiner dans le vierge, plein nord. Un inédit, qu'y disent. Dégun s'est mangé, mais qu'est ce qu'on a pu s'envoyer à l'arrivée ! On s'est encagné avec la vinasse et des plats pas possibles. Doumé n'a pas été très sage. Pas méchant, non. Mais y se casse sur l'île de Beauté, et y va nous faire un trou.
Et puis le Ber, il a cassé les amandons à Longlait qui ne voulait pas du résumé, et en plus, au lieu de rester modeste, il a eu tendance à faire le càcou et à vouloir toujours avoir raison. Bref, il a fait le pagalènti toute la sortie.
Du coup, je vais pas marquer-mal en te demandant plein de belles sorties comme ça à venir, mais juste une chose, Papa Noël. Depuis que je suis minot, je sais que tu mets de la magie de longue dans le coeur des gens. Alors cette année encore, même si sur Terre tout part en biberine et si moi, de mon côté, je me comporte comme un vrai tchapacan, fais-moi un petit cadeau : mets encore un peu de magie sur nos jeudis et dans nos coeurs, surtout pour les moutons les plus pitchouns, tu serais brave.
Allez vaï, mets bien ton capèou que tu risquerais de prendre froid, et ça me ferait de peine.
Merci, Papa Noël. Aïoli sur toi.»
