Libération constate sur une double page que « la chirurgie esthétique appliquée au sexe féminin est de plus en plus courante, sous influence du fantasme de rajeunissement et du porno. Rarement...
« Chirurgie - Des sexes sur mesure »
Libération constate sur une double page que « la chirurgie esthétique appliquée au sexe féminin est de plus en plus courante, sous influence du fantasme de rajeunissement et du porno. Rarement réparatrice, elle est souvent liée à une inhibition dans la vie privée ».
Le journal note en effet que « la région génitale fait désormais partie des nombreux territoires occupés par la chirurgie esthétique, en augmentation constante et significative depuis une petite décennie, avec un gros boom ces dernières années : plus 30% en 5 ans, selon les chiffres communiqués lors de la première «journée mondiale de la médecine et de la chirurgie esthétique», qui s’est tenue fin septembre : le World Esthetic Day 2017 ».
Le quotidien explique que « 3905 Françaises auraient subi une nymphoplastie en 2016, contre 13.366 Américaines (des opérations en hausse spectaculaire chez les adolescentes, selon la Société américaine de la chirurgie plastique esthétique). Qu’est-ce qui pousse ces femmes à aller ainsi se faire opérer les lèvres, la vulve ou le vagin ? ».
Libération cite « une chirurgienne de l’intime » : « J’ai une douzaine de patientes par semaine, de 18 à 65 ans. La demande la plus fréquente est la nymphoplastie, la réduction des petites lèvres, qui ne se faisait pas du tout il y a dix ans. C’est devenu une vraie mode depuis 3 ans. L’autre est la réfection de l’hymen. J’y vois deux grands pôles : d’une part, la forte influence du porno sur les jeunes filles et la demande d’un esthétisme particulier, et d’autre part l’archaïsme religieux avec la réfection d’hymen ».
Le journal continue : « Les femmes ont donc découvert l’existence de ce canon de sexe parfait, sorte de standard, petit, mignon, lisse et rose (car oui, on peut aussi changer la couleur des lèvres ou du vagin, jugé souvent trop sombre), sexe lisse et sans forme de Barbie, prégénital pour ainsi dire ».
« La «faute» au porno et à la mode de l’épilation intégrale ? Oui, ils participent sans conteste à la massification de ces pratiques. Mais la mise à nu du sexe féminin a codifié du coup une nouvelle norme : le sexe imberbe. Et donc qui montre «tout». On a coupé les poils, il faut maintenant perfectionner l’ensemble. Alors certaines sautent le pas et vont consulter pour embellir et rajeunir leur vulve ou rétrécir leur vagin, injecter du collagène pour augmenter le point G, réduire la taille des lèvres, jugées trop longues, trop pendantes, les regonfler, les couper, se faire liposucer le mont de Vénus comme on se ferait faire un Botox ou un remontage du menton »,
Soumis par Berger corse (invité) le ven. 15 déc. 2017 20:48:04
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« Chirurgie - Des sexes sur mesure »
Libération constate sur une double page que « la chirurgie esthétique appliquée au sexe féminin est de plus en plus courante, sous influence du fantasme de rajeunissement et du porno. Rarement...
« Chirurgie - Des sexes sur mesure »
Libération constate sur une double page que « la chirurgie esthétique appliquée au sexe féminin est de plus en plus courante, sous influence du fantasme de rajeunissement et du porno. Rarement réparatrice, elle est souvent liée à une inhibition dans la vie privée ».
Le journal note en effet que « la région génitale fait désormais partie des nombreux territoires occupés par la chirurgie esthétique, en augmentation constante et significative depuis une petite décennie, avec un gros boom ces dernières années : plus 30% en 5 ans, selon les chiffres communiqués lors de la première «journée mondiale de la médecine et de la chirurgie esthétique», qui s’est tenue fin septembre : le World Esthetic Day 2017 ».
Le quotidien explique que « 3905 Françaises auraient subi une nymphoplastie en 2016, contre 13.366 Américaines (des opérations en hausse spectaculaire chez les adolescentes, selon la Société américaine de la chirurgie plastique esthétique). Qu’est-ce qui pousse ces femmes à aller ainsi se faire opérer les lèvres, la vulve ou le vagin ? ».
Libération cite « une chirurgienne de l’intime » : « J’ai une douzaine de patientes par semaine, de 18 à 65 ans. La demande la plus fréquente est la nymphoplastie, la réduction des petites lèvres, qui ne se faisait pas du tout il y a dix ans. C’est devenu une vraie mode depuis 3 ans. L’autre est la réfection de l’hymen. J’y vois deux grands pôles : d’une part, la forte influence du porno sur les jeunes filles et la demande d’un esthétisme particulier, et d’autre part l’archaïsme religieux avec la réfection d’hymen ».
Le journal continue : « Les femmes ont donc découvert l’existence de ce canon de sexe parfait, sorte de standard, petit, mignon, lisse et rose (car oui, on peut aussi changer la couleur des lèvres ou du vagin, jugé souvent trop sombre), sexe lisse et sans forme de Barbie, prégénital pour ainsi dire ».
« La «faute» au porno et à la mode de l’épilation intégrale ? Oui, ils participent sans conteste à la massification de ces pratiques. Mais la mise à nu du sexe féminin a codifié du coup une nouvelle norme : le sexe imberbe. Et donc qui montre «tout». On a coupé les poils, il faut maintenant perfectionner l’ensemble. Alors certaines sautent le pas et vont consulter pour embellir et rajeunir leur vulve ou rétrécir leur vagin, injecter du collagène pour augmenter le point G, réduire la taille des lèvres, jugées trop longues, trop pendantes, les regonfler, les couper, se faire liposucer le mont de Vénus comme on se ferait faire un Botox ou un remontage du menton »,
Soumis par Berger corse (invité) le ven. 15 déc. 2017 20:48:04